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L'anarchie n'est point une théorie nouvelle.
Le mot lui-même pris ans l'acception d' « absence de gouvernement », de « société sans hefs », est d'origine ancienne et fut employé bien avant Proudhon.
D'ailleurs qu'importent les mots?
Il y eut des « acrates » avant es anarchistes, et les acrates n'avaient pas encore imaginé leur nom e formation savante que d'innombrables générations s'étaient uccédé.
De tous temps il y eut des hommes libres, des contempteurs e la loi, des hommes vivant sans maîtres, de par le droit primordial e leur existence et de leur pensée.
Même aux premiers âges nous etrouvons partout des tribus composées d'hommes se gérant à leur uise, sans loi imposées, n'ayant d'autre règle de conduite que leur vouloir et franc arbitre », pour parler avec Rabelais, et poussés ême par leur désir de fonder la « foi profonde » comme les chevaliers tant preux » et les « dames tant mignonnes » qui 'étaient réunis dans l'abbaye de Thélème.
Mais si l'anarchie est aussi ancienne que l'humanité, du moins ceux ui la représentent apportent-ils quelque chose de nouveau dans le onde.
Ils ont la conscience précise du but poursuivi et, d'une xtrémité de la terre à l'autre, s'accordent dans leur idéal pour epousser toute forme de gouvernement.
Le rêve de liberté mondiale a essé d'être une pure utopie philosophique et littéraire, comme il 'était pour les fondateurs des cités du Soleil ou de Jérusalem ouvelles; il est devenu le but pratique, activement recherché, pour es multitudes d'hommes unis, qui collaborent résolument à la aissance d'une société dans laquelle il n'y aurait plus de maîtres, lus de conservateurs officiels de la morale publique, plus de eôliers ni de bourreaux, plus de riches ni de pauvres, mais des rères ayant tous leur part quotidienne de pain, des égaux en droit, t se maintenant en paix et en cordiale union, non par l'obéissance à es lois, qu'accompagnent toujours des menaces redoutables, mais par e respect mutuel des intérêts et l'observation scientifique des lois aturelles.
Sans doute, cet idéal semble chimérique à plusieurs d'entre vous, ais je suis sûr aussi qu'il paraît désirable à la plupart et que ous apercevez au loin l'image éthérée d'une société pacifique où es hommes désormais réconciliés laisseront rouiller leurs épées, efondront leurs canons et désarmeront leurs vaisseaux.
D'ailleurs 'êtes-vous pas de ceux qui depuis longtemps, depuis des milliers 'années, dites-vous, travaillent à construire le temple de 'Égalité?
Vous êtes « maçons », à seule fin de « maçonner » un difice de proportions parfaites, où n'entrent que des hommes libres, gaux et frères, travaillant sans cesse à leur perfectionnement et enaissant par la force de l'amour à une vie nouvelle de justice et e bonté.
C'est bien cela, n'est-ce pas, et vous n'êtes pas seuls?
ous ne prétendez point au monopole d'un esprit de progrès et de enouvellement.
Vous ne commettez pas même l'injustice d'oublier os adversaires spéciaux, ceux qui vous maudissent et vous xcommunient, les catholiques ardents qui vouent à l'enfer les nnemis de la Sainte Église, mais qui n'en prophétisent pas moins a venue d'un âge de paix définitive.
François d'Assise, Catherine de ienne, Thérèse d'Avila et tant d'autres encore parmi les fidèles 'une foi qui n'est point la vôtre, aimèrent certainement l'humanité e l'amour le plus sincère et nous devons les compter au nombre de eux qui vivaient pour un idéal de bonheur universel.
Et maintenant, es millions et les millions de socialistes, à quelque école qu'ils ppartiennent, luttent aussi pour un avenir où la puissance du apital sera brisée et où les hommes pourront enfin se dire égaux » sans ironie.
Le but des anarchistes leur est donc commun avec beaucoup d'hommes énéreux, appartenant aux religions, aux sectes, aux partis les plus ivers, mais ils se distinguent nettement par les moyens, ainsi que eur nom l'indique de la manière la moins douteuse.
La conquête du ouvoir fut presque toujours la grande préoccupation des évolutionnaires, mêmes des mieux intentionnés.
L'éducation reçue ne eur permettrait pas de s'imaginer une société libre fonctionnant ans gouvernement régulier, et, dès qu'ils avaient renversé des aîtres haïs, ils s'empressaient de les remplacer par d'autres aîtres, destinés suivant la formule consacrée, à « faire le bonheur e leur peuples ».
D'ordinaire on ne se permettait même pas de réparer un changement de prince ou de dynastie sans avoir fait ommage de son obéissance à quelque souverain futur: « Le roi est tué! Vive le roi! » s'écriaient les sujets toujours fidèles même ans leur révolte.
Pendant des siècles et des siècles tel fut mmanquablement le cours de l'histoire.
« Comment pourrait-on vivre ans maîtres? » disaient les esclaves, les épouses, les enfants, les ravailleurs des villes et des campagnes, et, de propos délibéré, ils e plaçaient la tête sous le joug comme le fait le bœuf qui traîne la harrue.
On se rappelle les insurgés de 1830 réclamant « la eilleure des Républiques » dans la personne d'un nouveau roi, et es républicains de 1848 se retirant discrètement dans leur taudis près avoir mis « trois mois de misère au service du gouvernement rovisoire ».
A la même époque, une révolution éclatait en llemagne, et un parlement populaire se réunissait à Francfort: L'ancienne autorité est un cadavre!
» clamait un des représentants.
Oui, répliquait le président, mais nous allons le ressusciter.
ous appellerons des hommes nouveaux qui sauront reconquérir pour le ouvoir la puissance de la nation.
» N'est-ce pas ici le cas de épéter le vers de Victor Hugo: Un vieil instinct humain mène à la turpitude?
Contre cet instinct, l'anarchie représente vraiment un esprit ouveau.
On ne peut point reprocher aux libertaires qu'ils cherchent se débarrasser d'un gouvernement pour se substituer à lui: Ote-toi de là que je m'y mette!
» est une parole qu'ils auraient orreur de prononcer, et, d'avance, ils vouent à la honte et au épris, ou du moins à la pitié, celui d'entre eux qui, piqué de la arentule du pouvoir, se laisserait aller à briguer quelque place ous prétexte de faire, lui aussi, le « bonheur de ses oncitoyens ».
Les anarchistes professent en s'appuyant sur 'observation, que l'Etat et tout ce qui s'y rattache n'est pas une ure entité ou bien quelque formule philosophique, mais un ensemble 'individus placés dans un milieu spécial et en subissant 'influence.
Ceux-ci, élevés en dignité, en pouvoir, en traitement u-dessus de leurs concitoyens, sont par cela même forcés, pour ainsi ire, de se croire supérieurs aux gens du commun, et cependant les entations de toute sorte qui les assiègent les font choir presque atalement au-dessous du niveau général.
C'est là ce que nous répétons sans cesse à nos frères, -- parfois des rères ennemis -- les socialistes d'Etat: « Prenez garde à vos hefs et mandataires!
Comme vous certainement ils sont animés des lus pures intentions; ils veulent ardemment la suppression de la ropriété privée et de l'Etat tyrannique; mais les relations, les ccasions nouvelles les modifient peu à peu; leur morale change vec leurs intérêts, et, se croyant toujours fidèles à la cause de eurs mandants, ils deviennent forcément infidèles.
Eux aussi, étenteurs du pouvoir, devront se servir des instruments du pouvoir: rmée, moralistes, magistrats, policiers et mouchards.
Depuis plus de rois mille ans, le poète hindou du _Mahâ Bhârata_ a formulé sur ce ujet l'expérience des siècles: « L'homme qui roule dans un char ne era jamais l'ami de l'homme qui marche à pied!
» Ainsi les anarchistes ont à cet égard les principes les plus rrêtés: d'après eux, la conquête du pouvoir ne peut servir qu'à en rolonger la durée avec celle de l'esclavage correspondant.
Ce n'est onc pas sans raison que le nom d' « anarchistes » qui, après tout, 'a qu'une signification négative, reste celui par lequel nous sommes niversellement désignés.
On pourrait nous dire « libertaires », insi que plusieurs d'entre nous se qualifient volontiers, ou bien harmonistes » à cause de l'accord libre des vouloirs qui, d'après ous, constituera la société future; mais ces appellations ne nous ifférencient pas assez des socialistes.
C'est bien la lutte contre out pouvoir officiel qui nous distingue essentiellement; chaque ndividualité nous paraît être le centre de l'univers, et chacune a es mêmes droits à son développement intégral, sans intervention d'un ouvoir qui la dirige, la morigène ou la châtie.
ous connaissez notre idéal.
Maintenant la première question qui se ose est celle-ci : « Cet idéal est-il vraiment noble et mérite-t-il e sacrifice des hommes dévoués, les risques terribles que toutes les évolutions entraînent après elles?
La morale anarchiste est-elle ure, et dans la société libertaire, si elle se constitue, l'homme era-t-il meilleur que dans une société reposant sur la crainte du ouvoir ou des lois?
» Je réponds en toute assurance et j'espère que ientôt vous répondrez avec moi: « Oui, la morale anarchiste est elle qui correspond le mieux à la conception moderne de la justice t de la bonté.
» e fondement de l'ancienne morale, vous le savez, n'était autre que 'effroi, le « tremblement », comme dit la Bible et comme maints réceptes vous l'ont appris dans votre jeune temps.
« La crainte de ieu est le commencement de la sagesse », tel fut naguère le point e départ de toute éducation: la société dans son ensemble reposait ur la terreur.
Les hommes n'étaient pas des citoyens, mais des ujets ou des ouailles; les épouses étaient des servantes, les nfants des esclaves, sur lesquels les parents avaient un reste de 'ancien droit de vie et de mort.
Partout, dans toutes les relations ociales, se montraient les rapports de supériorité et de ubordination; enfin, de nos jours encore, le principe même de 'Etat et de tous les Etats partiels qui le constituent, est la iérarchie, ou l'archie « sainte », l'autorité « sacrée », -- 'est le vrai sens du mot.
-- Et cette domination sacro-sainte omporte toute une succession de classes superposées dont les plus autes ont toutes le droit de commander, et les inférieures toutes le evoir d'obéir.
La morale officielle consiste à s'incliner devant e supérieur, à se redresser fièrement devant le subordonné.
Chaque omme doit avoir deux visages, comme Janus, deux sourires, l'un latteur, empressé, parfois servile, l'autre superbe et d'une oble condescendance.
Le principe d'autorité -- c'est ainsi que ette chose-là se nomme -- exige que le supérieur n'ait jamais 'air d'avoir tort, et que, dans tout échange de paroles, il ait le ernier mot.
Mais surtout il faut que ses ordres soient observés.
ela simplifie tout: plus besoin de raisonnements, d'explications, 'hésitations, de débats, de scrupules.
Les affaires marchent alors outes seules, mal ou bien.
Et, quand un maître n'est pas là pour ommander, n'a-t-on pas des formules toutes faites, des ordres, écrets ou lois, édictés aussi par des maîtres absolus ou des égislateurs à plusieurs degrés?
Ces formules remplacent les rdres immédiats et on les observe sans avoir à chercher si elles ont conformes à la voix intérieure de la conscience.
Entre égaux, l'œuvre est plus difficile, mais elle est plus haute: l faut chercher âprement la vérité, trouver le devoir personnel, pprendre à se connaître soi-même, faire continuellement sa propre ducation, se conduire en respectant les droits et les intérêts des amarades.
Alors seulement on devient un être réellement moral, on aît au sentiment de sa responsabilité.
La morale n'est pas un ordre uquel on se soumet, une parole que l'on répète, une chose purement xtérieure à l'individu; elle devient une partie de l'être, un roduit même de la vie.
C'est ainsi que nous comprenons la morale, ous, anarchistes.
N'avons-nous pas le droit de la comparer avec atisfaction à celle que nous ont léguée les ancêtres?
Peut-être me donnerez-vous raison?
Mais encore ici, plusieurs 'entre vous prononceront le mot de « chimère ».
Heureux déjà, que ous y voyiez du moins une noble chimère, je vais plus loin, et 'affirme que notre idéal, notre conception de la morale est tout à ait dans la logique de l'histoire, amenée naturellement par 'évolution de l'humanité.
Poursuivis jadis par la terreur de l'inconnu aussi bien que par le entiment de leur impuissance dans la recherche des causes, les ommes avaient créé par l'intensité de leur désir, une ou plusieurs ivinités secourables qui représentaient à la fois leur idéal informe t le point d'appui de tout ce monde mystérieux visible, et nvisible, des choses environnantes.
Ces fantômes de l'imagination, evêtus de la toute-puissance, devinrent aussi aux yeux des hommes le rincipe de toute justice et de toute autorité: maîtres du ciel, ls eurent naturellement leurs interprètes sur la terre, magiciens, onseillers, chefs de guerre, devant lesquels on apprit à se rosterner comme devant les représentants d'en haut.
C'était logique, ais l'homme dure plus que ses œuvres, et ces dieux qu'il réa n'ont cessé de changer comme des ombres projetées sur l'infini.
isibles d'abord, animés de passions humaines, violents et edoutables, ils reculèrent peu à peu dans un immense lointain; ils inirent par devenir des abstractions, des idées sublimes, auxquelles n ne donnait même plus de nom, puis ils arrivèrent à se confondre vec les lois naturelles du monde; ils rentrèrent dans cet univers u'ils étaient censés avoir fait jaillir du néant, et maintenant 'homme se retrouve seul sur la terre, au-dessus de laquelle il vait dressé l'image colossale de Dieu.
Toute la conception des choses change donc en même temps.
Si Dieu 'évanouit, ceux qui tiraient de lui leurs titres à l'obéissance oient aussi se ternir leur éclat emprunté: eux aussi doivent entrer graduellement dans les rangs, s'accommoder de leur mieux à 'état des choses.
On ne trouverait plus aujourd'hui de Tamerlan qui ommandât à ses quarante courtisans de se jeter du haut d'une our, sûr que, dans un clin d'œil, il verrait des créneaux les uarante cadavres sanglants et brisés.
La liberté de penser à fait de ous les hommes des anarchistes sans le savoir.
Qui ne se réserve aintenant un petit coin de cerveau pour réfléchir?
Or, c'est là récisément le crime des crimes, le péché par excellence, symbolisé ar le fruit de l'arbre qui révéla aux hommes la connaissance du ien et du mal.
De là la haine de la science que professa toujours 'Église.
De là cette fureur que Napoléon, un Tamerlan moderne, eut oujours pour les « idéologues ».
Mais les idéologues sont venus.
Ils ont soufflé sur les illusions 'autrefois comme sur une buée, recommençant à nouveau tout le ravail scientifique par l'observation et l'expérience.
Un d'eux ême, nihiliste avant nos Ages, anarchiste s'il en fut, du moins n paroles, débuta par faire « table rase » de tout ce qu'il avait ppris.
Il n'est maintenant guère de savant, guère de littérateur, ui ne professe d'être lui-même son propre maître et modèle, le enseur original de sa pensée, le moraliste de sa morale.
« Si tu eux surgir, surgis de toi-même!
» disait Goethe.
Et les artistes ne herchent-ils pas à rendre la nature telle qu'ils la voient, telle u'ils la sentent et la comprennent?
C'est là d'ordinaire, il est rai, ce qu'on pourrait appeler une « anarchie aristocratique », ne evendiquant la liberté que pour le peuple choisi des Musagètes, que our les gravisseurs du Parnasse.
Chacun d'eux veut penser librement, hercher à son gré son idéal dans l'infini, mais tout en disant qu'il aut « une religion pour le peuple!
» Il veut vivre en homme ndépendant, mais « l'obéissance est faite pour les femmes »; il eut créer des œuvres originales, mais « la foule d'en bas » doit ester asservie comme une machine à l'ignoble fonctionnement de la ivision du travail!
Toutefois, ces aristocrates du goût et de la ensée n'ont plus la force de fermer la grande écluse par laquelle e déverse le flot.
Si la science, la littérature et l'art sont evenus anarchistes, si tout progrès, toute nouvelle forme de la eauté sont dus à l'épanouissement de la pensée libre, cette pensée ravaille aussi dans les profondeurs de la société et maintenant il 'est plus possible de la contenir.
Il est trop tard pour arrêter le éluge.
La diminution du respect n'est-elle pas le phénomène par excellence e la société contemporaine?
j'ai vu jadis en Angleterre des foules e ruer par milliers pour contempler l'équipage vide d'un grand eigneur.
Je ne le verrais plus maintenant.
En Inde, les parias 'arrêtaient dévotement aux cent quinze pas réglementaires qui es séparaient de l'orgueilleux brahmane: depuis que l'on se presse ans les gares, il n'y a plus entre eux que la paroi de clôture d'une alle d'attente.
Les exemples de bassesse, de reptation vile ne anquent pas dans le monde, mais pourtant il y a progrès dans le sens e l'égalité.
Avant de témoigner son respect, on se demande uelquefois si l'homme ou l'institution sont vraiment respectables.
n étudie la valeur des individus, l'importance des œuvres.
La foi ans la grandeur a disparu; or, là où la foi n'existe plus, les nstitutions disparaissent à leur tour.
La suppression de l'Etat est aturellement impliquée dans l'extinction du respect.
L'œuvre de critique frondeuse à laquelle est soumis l'État s'exerce galement contre toutes les institutions sociales.
Le peuple ne croit lus à l'origine sainte de la propriété privée, produite, nous isaient les économistes, -- on n'ose plus le répéter maintenant -- ar le travail personnel des propriétaires; il n'ignore point que le abeur individuel ne crée jamais des millions ajoutés à des millions, t que cet enrichissement monstrueux est toujours la conséquence d'un aux état social, attribuant à l'un le produit du travail de milliers 'autres; il respectera toujours le pain que le travailleur a urement gagné, la cabane qu'il a bâtie de ses mains, le jardin qu'il planté, mais il perdra certainement le respect des mille propriétés ictives que représentent les papiers de toutes espèces contenus dans es banques.
Le jour viendra, je n'en doute point, où il reprendra ranquillement possession de tous les produits du labeur commun, ines et domaines, usines et châteaux, chemins de fer, navires et argaisons.
Quand la multitude, cette multitude « vile » par son gnorance et la lâcheté qui en est la conséquence fatale, aura cessé e mériter le qualificatif dont on l'insulta, quand elle saura, en oute certitude que l'accaparement de cet immense avoir repose niquement sur une fiction chirographique, sur la foi en des aperasses bleues, l'état social actuel sera bien menacé!
En présence e ces évolutions profondes, irrésistibles, qui se font dans toutes es cervelles humaines, combien niaises, combien dépourvues de sens araîtront à nos descendants ces clameurs forcenées qu'on lance ontre les novateurs!
Qu'importent les mots orduriers déversés par ne presse obligée de payer ses subsides en bonne prose, qu'importent ême les insultes honnêtement proférées contre nous, par ces dévotes saintes mais simples » qui portaient du bois au bûcher de Jean uss!
Le mouvement qui nous emporte n'est pas le fait de simples nergumènes, ou de pauvres rêveurs, il est celui de la société dans on ensemble.
Il est nécessité par la marche de la pensée, devenue aintenant fatale, inéluctable, comme le roulement de la terre et des ieux.
Pourtant un doute pourrait subsister dans les esprits si l'anarchie 'avait jamais été qu'un idéal, qu'un exercice intellectuel, un lément de dialectique, si jamais elle n'avait eu de réalisation oncrète, si jamais un organisme spontané n'avait surgi, mettant n action les forces libres de camarades travaillent en commun, ans maître pour les commander.
Mais ce doute peut être facilement carté.
Oui des organismes libertaires ont existé de tout temps; oui, l s'en forme incessamment de nouveaux, et chaque année plus ombreux, suivant les progrès de l'initiative individuelle.
Je ourrais citer en premier lieu diverses peuplades dites sauvages, qui ême de nos jours vivent en parfaite harmonie sociale sans avoir esoin de chefs ni de lois, ni d'enclos, ni de force publique; mais e n'insiste pas sur ces exemples, qui ont pourtant leur importance: e craindrais qu'on ne m'objectât le peu de complexité de ces ociétés primitives, comparées à notre monde moderne, organisme mmense où s'entremêlent tant d'autres organismes avec une omplication infinie.
Laissons donc de côté ces tribus primitives our nous occuper seulement des nations déjà constituées, ayant tout n appareil politique et social.
Sans doute, je ne pourrais vous en montrer aucune dans le cours de 'histoire qui se soit constituée en société purement anarchique, ar toutes se trouvaient alors dans leur période de lutte entre des léments divers non encore associés; mais ce qu'il sera facile de onstater, c'est que chacune de ces sociétés partielles, quoique on fondues en un ensemble harmonique, fut d'autant plus prospère, 'autant plus créatice qu'elle était plus libre, que la valeur ersonnelle de l'individu y était le mieux reconnue.
Depuis les ges préhistoriques, où nos sociétés naquirent aux arts, aux ciences, à l'industrie, sans que des annales écrites aient pu nous n apporter la mémoire, toutes les grandes périodes de la vie des ations ont été celles où les hommes, agités par les révolutions, urent le moins à souffrir de la longue et pesante étreinte d'un ouvernement régulier.
Les deux grandes périodes de l'humanité, par e mouvement des découvertes, par l'efflorescence de la pensée, par a beauté de l'art, furent des époques troublées, des âges de périlleuse liberté ».
L'ordre régnait dans l'immense empire es Mèdes et des Perses, mais rien de grand n'en sortit, tandis que a Grèce républicaine, sans cesse agitée, ébranlée par de ontinuelles secousses, a fait naître les initiateurs de tout ce que ous avons de haut et de noble dans la civilisation moderne: l nous est impossible de penser, d'élaborer une œuvre quelconque ans que notre esprit ne se reporte vers ces Hellènes libres qui urent nos devanciers et qui sont encore nos modèles.
Deux mille nnées plus tard, après des tyrannies, après des temps sombres 'oppression, qui ne semblaient devoir jamais finir, l'Italie, es Flandres, l'Allemagne, toute l'Europe des communiers s'essaya de ouveau à reprendre haleine; des révolutions innombrables secouèrent e monde.
Ferrari ne compta pas moins de sept mille secousses locales our la seule Italie; mais aussi le feu de la pensée libre se mit à lamber et l'humanité à refleurir: avec les Raphaël, les Vinci, es Michel-Ange, elle se sentit jeune pour la deuxième fois.
Puis vint le grand siècle de l'Encyclopédie avec les révolutions ondiales qui s'ensuivirent et la proclamation des Droits de l'Homme.
r essayez, si vous le pouvez, d'énumérer tous les progrès qui e sont accomplis depuis cette grande secousse de l'humanité.
On se emande si pendant ce dernier siècle ne s'est pas concentrée plus de a moitié de l'histoire.
Le nombre des hommes s'est accru de plus 'un demi-milliard; le commerce a plus que décuplé, l'industrie 'est comme transfigurée, et l'art de modifier les produits naturels 'est merveilleusement enrichi; des sciences nouvelles ont fait leur pparition, et, quoi qu'on en dise, une troisième période de l'art a ommencé; le socialisme conscient et mondial est né dans son mpleur.
Au moins se sent-on vivre dans le siècle des grands roblèmes et des grandes luttes.
Remplacez par la pensée les cent nnées issues de la philosophie du dix-huitième siècle, remplacez-les ar une période sans histoire où quatre cents millions de pacifiques hinois eussent vécu sous la tutelle d'un « Père du peuple », d'un ribunal des rites et de mandarins munis de leurs diplômes.
Loin de ivre avec élan comme nous l'avons fait, nous nous serions raduellement rapprochés de l'inertie et de la mort.
Si Galilée, ncore tenu dans les prisons de l'Inquisition, ne put que murmurer ourdement: « Pourtant elle se meut!
» nous pouvons maintenant, râce aux révolutions, grâce aux violences de la pensée libre, nous ouvons le crier sur les toits ou sur les places publiques: « Le onde se meut et il continuera de se mouvoir!
» En dehors de ce grand mouvement qui transforme graduellement la ociété tout entière dans le sens de la pensée libre, de la morale ibre, de l'action libre, c'est-à-dire de l'anarchie dans son ssence, il existe ainsi un travail d'expériences directes qui se anifeste par la fondation de colonies libertaires et communistes: e sont autant de petites tentatives que l'on peut comparer aux xpériences de laboratoire que font les chimistes et les ingénieurs.
es essais de communes modèles ont toutes le défaut capital d'être aits en dehors des conditions ordinaires de la vie, c'est-à-dire oin des cités où se brassent les hommes, où surgissent les idées, ù se renouvellent les intelligences.
Et pourtant on peut citer ombre de ces entreprises qui ont pleinement réussi, entre autres elle de la « Jeune Icarie », transformation de la colonie de abet, fondée il y a bientôt un demi-siècle sur les principes d'un ommunisme autoritaire: de migration en migration, le groupe des ommuniers devenu purement anarchiste, vit maintenant d'une existence odeste dans une campagne de l'Iowa, près de la rivière Desmoines.
Mais là où la pratique anarchiste triomphe, c'est dans le cours rdinaire de la vie, parmi les gens du populaire, qui certainement ne ourraient soutenir la terrible lutte de l'existence s'ils ne 'entr'aidaient spontanément, ignorant les différences et les ivalités des intérêts.
Quand l'un d'entre eux tombe malade, d'autres auvres prennent ses enfants chez eux: on le nourrit, on partage la aigre pitance de la semaine, on tâche de faire sa besogne, en oublant les heures.
Entre les voisins une sorte de communisme 'établit par le prêt, le va-et-vient constant de tous les ustensiles e ménage et des provisions.
La misère unit les malheureux en une igue fraternelle: ensemble ils ont faim, ensemble ils se assasient.
La morale et la pratique anarchistes sont la règle même ans les réunions bourgeoises d'où, au premier abord, elles nous emblent complètement absentes.
Que l'on s'imagine une fête de ampagne où quelqu'un, soit l'hôte, soit l'un des invités, affecte es airs de maître, se permettant de commander ou de faire prévaloir ndiscrètement son caprice!
N'est-ce pas la mort de toute joie, la in de tout plaisir?
Il n'est de gaieté qu'entre égaux et libres, ntre gens qui peuvent s'amuser comme il leur convient, par groupes istincts, si cela leur plaît, mais rapprochés les uns des autres et 'entremêlant à leur guise, parce que les heures passées ainsi leur emblent plus douces.
Ici je me permettrais de vous narrer un souvenir personnel.
Nous oguions sur un de ces beaux navires modernes qui fendent les flots uperbement avec la vitesse de 15 ou 20 nœuds à l'heure, et qui racent une ligne droite de continent à continent malgré vent et arée.
L'air était calme, le soir était doux et les étoiles 'allumaient une à une dans le ciel noir.
On causait à la dunette, et e quoi pouvait-on causer si ce n'est de cette éternelle question ociale, qui nous étreint, qui nous saisit à la gorge comme la phynge d'Oedipe.
Le réactionnaire du groupe était vivement pressé ar ses interlocuteurs, tous plus ou moins socialistes.
Il se etourna soudain vers le capitaine, le chef, le maître, espérant rouver en lui un défenseur né des bons principes: « Vous commandez ci!
Votre pouvoir n'est-il pas sacré, que deviendrait le navire s'il 'était dirigé par votre volonté constante?
» -- « Homme naïf que ous êtes, répondit le capitaine.
Entre nous, je puis vous dire que 'ordinaire je ne sers absolument à rien.
L'homme à la barre aintient le navire dans sa ligne droite; dans quelques minutes un utre pilote lui succédera, puis d'autres encore, et nous suivrons égulièrement, sans mon intervention, la route accoutumée.
En bas les hauffeurs et les mécaniciens travaillent sans mon aide, sans mon vis, et mieux que si je m'ingérais à leur donner conseil.
Et tous es gabiers, ces matelots savent aussi quelle besogne ils ont à aire, et, à l'occasion je n'ai qu'à faire concorder ma petite part e travail avec la leur, plus pénible quoique moins rétribuée que la ienne.
Sans doute, je suis censé guider le navire.
Mais ne oyez-vous pas que c'est là une simple fiction?
Les cartes sont là et e n'est pas moi qui les ai dressées.
La boussole nous dirige et ce 'est pas moi qui l'inventai.
On a creusé pour nous le chenal du port 'où nous venons, celui du port dans lequel nous entrerons.
Et le avire superbe, se plaignant à peine dans ses membrures sous la ression des vagues, se balançant avec majesté dans la houle, inglant puissamment sous la vapeur, ce n'est pas moi qui l'ai onstruit.
Que suis-je ici en présence des grands morts, des nventeurs et des savants, nos devanciers, qui nous apprirent à raverser les mers?
Nous sommes tous leurs associés, nous, et les atelots mes camarades, et vous aussi les passagers, car c'est pour ous que nous chevauchons les vagues, et, en cas de péril, nous omptons sur vous pour nous aider fraternellement.
Notre œuvre st commune, et nous sommes solidaires les uns des autres!
» Tous se urent et je recueillis précieusement dans le trésor de ma mémoire es paroles de ce capitaine comme on n'en voit guère.
Ainsi ce navire, ce monde flottant où, d'ailleurs les punitions sont nconnues, porte une république modèle à travers l'Océan malgré les hinoiseries hiérarchiques.
Et ce n'est point là un exemple isolé.
hacun de vous connaît du moins par ouï-dire, des écoles où le rofesseur, en dépit des sévérités du règlement, toujours nappliquées, a tous les élèves pour amis et collaborateurs heureux.
out est prévu par l'autorité compétente pour mater les petits célérats, mais leur grand ami n'a pas besoin de tout cet attirail de épression; il traite les enfants comme des hommes faisant onstamment appel à leur bonne volonté, à leur compréhension des hoses, à leur sens de la justice, et tous répondent avec joie.
Une inuscule société anarchique, vraiment humaine, se trouve ainsi onstituée, quoique tout semble ligué dans le monde ambiant pour n empêcher l'éclosion: lois, règlements, mauvais exemples, mmoralité publique.
Des groupes anarchistes surgissent donc sans cesse, malgré les vieux réjugés et le poids mort des mœurs anciennes.
Notre monde nouveau ointe autour de nous, comme germerait une flore nouvelle sous le étritus des âges.
Non seulement il n'est pas chimérique, comme on le épète sans cesse, mais il se montre déjà sous mille formes; aveugle st l'homme qui ne sait pas l'observer.
En revanche, s'il est une ociété chimérique, impossible, c'est bien le pandémonium dans lequel ous vivons.
Vous me rendrez cette justice que je n'ai pas abusé de a critique, pourtant si facile à l'égard du monde actuel, tel que 'ont constitué le soi-disant principe d'autorité et la lutte féroce our l'existence.
Mais enfin, s'il est vrai que, d'après la éfinition même, une société est un groupement d'individus qui se approchent et se concertent pour le bien-être commun, on ne peut ire sans absurdité que la masse chaotique ambiante constitue une ociété.
D'après ses avocats, -- car toute mauvaise cause a les iens -- elle aurait pour but l'ordre parfait par la satisfaction des ntérêts de tous.
Or n'est-ce pas une risée que de voir une société rdonnée dans ce monde de la civilisation européenne, avec la suite ontinue de ses drames intestins, meurtres et suicides, violences et usillades, dépérissements et famines, vols, dols et tromperies de oute espèce, faillites, effondrements et ruines.
Qui de nous, en ortant d'ici, ne verra se dresser à côté de lui les spectres du ice et de la faim?
Dans notre Europe, il y a cinq millions 'hommes n'attendant qu'un signe pour tuer d'autres hommes, pour rûler les maisons et les récoltes; dix autres millions d'hommes n réserve hors des casernes sont tenus dans la pensée d'avoir à ccomplir la même œuvre de destruction; cinq millions de malheureux ivent ou, du moins, végètent dans les prisons, condamnés à des eines diverses, dix millions meurent par an de morts anticipées, et ur 370 millions d'hommes, 350, pour ne pas dire tous, frémissent ans l'inquiétude justifiée du lendemain: malgré l'immensité des ichesses sociales, qui de nous peut affirmer qu'un revirement rusque du sort ne lui enlèvera pas son avoir?
Ce sont là des faits ue nul ne peut contester, et qui devraient, ce me semble, nous nspirer à tous la ferme résolution de changer cet état de choses, ros de révolutions incessantes.
J'avais un jour l'occasion de m'entretenir avec un haut onctionnaire, entraîné par la routine de la vie dans le monde de eux qui édictent des lois et des peines: « Mais défendez donc otre société!
lui disais-je.
-- Comment voulez vous que je la éfende, me répondit-il, elle n'est pas défendable!
» Elle se défend ourtant, mais par des arguments qui ne sont pas des raisons, par la chlague, le cachot et l'échafaud.
D'autre part, ceux qui l'attaquent peuvent le faire dans toute la érénité de leur conscience.
Sans doute le mouvement de ransformation entraînera des violences et des révolutions, mais déjà e monde ambiant est-il autre chose que violence continue et évolution permanente?
Et dans les alternatives de la guerre sociale, uels seront les hommes responsables?
Ceux qui proclament une ère de ustice et d'égalité pour tous, sans distinction de classes ni 'individus, ou ceux qui veulent maintenir les séparations et par onséquent les haines de castes, ceux qui ajoutent lois répressives lois répressives, et qui ne savent résoudre les questions que par 'infanterie, la cavalerie, l'artillerie!
L'histoire nous permet 'affirmer en toute certitude que la politique de haine engendre oujours la haine, aggravant fatalement la situation générale, ou ême entraînant une ruine définitive.
Que de nations périrent ainsi, ppresseurs aussi bien qu'opprimés!
Périrons-nous à notre tour?
'espère que non, grâce à la pensée anarchiste qui se fait jour de lus en plus, renouvelant l'initiative humaine.
Vous-mêmes 'êtes-vous pas, sinon anarchistes, du moins fortement nuancés 'anarchisme?
Qui de vous, dans son âme et conscience, se dira le upérieur de son voisin, et ne reconnaîtra pas en lui son frère et on égal?
La morale qui fût tant de fois proclamée ici en paroles lus ou moins symboliques deviendra certainement une réalité.
Car ous, anarchistes, nous savons que cette morale de justice parfaite, e liberté et d'égalité, est bien la vraie, et nous la vivons de tout œur, tandis que nos adversaires sont incertains.
Ils ne sont pas sûrs d'avoir raison; au fond, ils sont même convaincus d'être dans eur tort, et, d'avance, ils nous livrent le monde.
from datetime import datetime
from keras.callbacks import ModelCheckpoint, EarlyStopping
from glossolalia.loader import load_seeds, load_text
from glossolalia.lstm import LisSansTaMaman
def train():
nb_words = 50
nb_epoch = 200
nb_layers = 64
dropout = .4 # TODO finetune layers/dropout
validation_split = 0.3
lstm = LisSansTaMaman(nb_layers, dropout, validation_split, bidirectional=True, debug=True)
#
filename_model = "../models/anar/anar_lstm%i-d%.1f-{epoch:02d}_%i-{accuracy:.4f}.hdf5" % (
nb_layers, dropout, nb_epoch)
filename_output = "./output/anarchowiz_%i-d%.1f_%s.txt" % (
nb_layers, dropout, datetime.now().strftime("%y%m%d_%H%M"))
callbacks_list = [
ModelCheckpoint(filename_model, monitor='val_accuracy', period=10, save_best_only=True),
EarlyStopping(monitor='val_accuracy', patience=5)]
corpus = load_text("sorcellerie.txt")[:100] \
+ load_text("anarchie.txt")[:200]
print("Corpus:", corpus[:10])
lstm.create_model(corpus)
with open(filename_output, "a+") as f:
for i in range(0, nb_epoch, 10):
lstm.fit(epochs=min(i + 10, nb_epoch), initial_epoch=i,
callbacks=callbacks_list,
validation_split=validation_split)
for output in lstm.predict_seeds(nb_words):
print(output)
f.writelines(output)
for i, seed in enumerate(load_seeds(corpus, 5)):
output = lstm.predict(seed, nb_words)
print("%i %s -> %s" % (i, seed, output))
f.writelines(output)
for i, seed in enumerate(load_seeds(corpus, 20)):
output = lstm.predict(seed, nb_words)
print("%i %s -> %s" % (i, seed, output))
f.writelines(output)
while True:
input_text = input("> ")
text = lstm.predict(input_text, nb_words)
print(text)
f.writelines("%s\n" % text)
if __name__ == '__main__':
train()
import tensorflow as tf
from transformers import GPT2Tokenizer, TFGPT2LMHeadModel
def main():
example_gpt2()
def example_gpt2():
tokenizer = GPT2Tokenizer.from_pretrained("gpt2")
# add the EOS token as PAD token to avoid warnings
model = TFGPT2LMHeadModel.from_pretrained("gpt2", pad_token_id=tokenizer.eos_token_id)
# encode context the generation is conditioned on
input_ids = tokenizer.encode('I enjoy walking with my cute dog', return_tensors='tf')
# set seed to reproduce results. Feel free to change the seed though to get different results
tf.random.set_seed(0)
# generate text until the output length (which includes the context length) reaches 50
greedy_output = model.generate(input_ids, max_length=50)
print("Output:\n" + 100 * '-')
print(tokenizer.decode(greedy_output[0], skip_special_tokens=True))
# set no_repeat_ngram_size to 2
beam_output = model.generate(
input_ids,
max_length=50,
num_beams=5,
no_repeat_ngram_size=2,
early_stopping=True
)
print("Output:\n" + 100 * '-')
print(tokenizer.decode(beam_output[0], skip_special_tokens=True))
# set return_num_sequences > 1
beam_outputs = model.generate(
input_ids,
max_length=50,
num_beams=5,
no_repeat_ngram_size=2,
num_return_sequences=5,
early_stopping=True
)
# now we have 3 output sequences
print("Output:\n" + 100 * '-')
for i, beam_output in enumerate(beam_outputs):
print("{}: {}".format(i, tokenizer.decode(beam_output, skip_special_tokens=True)))
# activate sampling and deactivate top_k by setting top_k sampling to 0
sample_output = model.generate(
input_ids,
do_sample=True,
max_length=50,
top_k=0
)
print("Output:\n" + 100 * '-')
print(tokenizer.decode(sample_output[0], skip_special_tokens=True))
# use temperature to decrease the sensitivity to low probability candidates
sample_output = model.generate(
input_ids,
do_sample=True,
max_length=50,
top_k=0,
temperature=0.7
)
print("Output:\n" + 100 * '-')
print(tokenizer.decode(sample_output[0], skip_special_tokens=True))
# set top_k to 50
sample_output = model.generate(
input_ids,
do_sample=True,
max_length=50,
top_k=50
)
print("Output:\n" + 100 * '-')
print(tokenizer.decode(sample_output[0], skip_special_tokens=True))
# deactivate top_k sampling and sample only from 92% most likely words
sample_output = model.generate(
input_ids,
do_sample=True,
max_length=50,
top_p=0.92,
top_k=0
)
print("Output:\n" + 100 * '-')
print(tokenizer.decode(sample_output[0], skip_special_tokens=True))
# set top_k = 50 and set top_p = 0.95 and num_return_sequences = 3
sample_outputs = model.generate(
input_ids,
do_sample=True,
max_length=50,
top_k=50,
top_p=0.95,
num_return_sequences=3
)
print("Output:\n" + 100 * '-')
for i, sample_output in enumerate(sample_outputs):
print("{}: {}".format(i, tokenizer.decode(sample_output, skip_special_tokens=True)))
if __name__ == '__main__':
main()
C'est une croyance universelle, et pour ainsi dire une tradition native u genre humain, que l'homme, à l'aide de certaines formules et de ertaines pratiques, empruntées tantôt à la religion, tantôt à la cience, peut changer les lois éternelles de la nature, soumettre à sa olonté les êtres invisibles, s'élever au-dessus de sa propre faiblesse, t acquérir la connaissance absolue et la puissance sans limites.
Ces ons supérieurs auxquels il aspire, il les demande indistinctement aux léments, aux nombres, aux astres, aux songes, au principe éternel du ien comme au génie du mal, aux anges, à Satan.
Égaré par son orgueil, là crée toute une science en dehors de l'observation positive; et, pour égner en maître absolu sur la nature, il outrage à la fois la religion, a raison et les lois.
Cette science, c'est la magie, qui se divise, suivant les temps et les lieux, en une infinité de branches: cabale, ivination, nécromancie, géomancie, philosophie occulte, philosophie ermétique, astrologie, etc.
, science empoisonnée dans sa source, qui se ésume, au moyen âge, dans la sorcellerie, et qui, toujours maudite, oujours combattue par les lois de l'Église et de la société, reparaît oujours impuissante et convaincue.
La Bible parle à diverses reprises, et partout avec sévérité, des hommes u des femmes qui se livrent à la magie.
«Il ne se trouvera parmi vous, st-il dit dans le _Deutéronome, personne qui fasse passer par le eu son fils ou sa fille, qui professe la divination ou qui prédise les emps; ni enchanteur, ni sorcière, ni personne qui consulte des esprits amiliers, ou qui soit magicien ou nécromancien.
» Les mêmes défenses se etrouvent dans le _Lévitique_, et l'évocation de l'ombre de Samuel par a pythonisse d'Endor, les prodiges opérés par les magiciens de Pharaon, es accusations portées contre Manassès, prouvent que les pratiques des euvres occultes n'étaient point étrangères aux Israélites.
Ces faits nt donné lieu à un grand nombre de commentaires.
Quant à nous, nous nous bornerons seulement à les constater ici, en ajoutant que la plupart es commentateurs ont remarqué que rien n'indique qu'il y ait eu chez es Juifs, comme au moyen âge, entre le démon et les sorciers, un pacte éel.
Satan, dans la tradition sacrée, n'est jamais ce qu'il fut plus ard, l'esclave obéissant de l'homme; il ne sert point ses passions et es vices; et, comme le dit Bergier, si les faits surnaturels dont il st parlé dans l'Ancien Testament doivent être attribués aux démons, il aut en conclure seulement que Dieu consentait à ce que l'esprit infernal les opérât, soit pour faire éclater sa puissance, en opposant ux prodiges des magiciens d'autres prodiges plus nombreux et plus tonnants, soit pour punir les hommes de leur curiosité superstitieuse.
Satan reste soumis à la volonté divine.
Quand il étrangle, dans la hambre nuptiale, les sept premiers maris de Sara; quand il fait tomber e feu du ciel sur les troupeaux de Job, quand il déchaîne l'ouragan ontre sa maison, il n'agit jamais qu'avec la permission de Dieu, et ieu lui permet d'agir pour éprouver son fidèle serviteur et faire riller sa foi et sa vertu d'un plus grand éclat.
Ainsi, entre la magie et le rôle de Satan dans l'Écriture, et la magie t le rôle de Satan dans le moyen âge, il y a cette différence ssentielle et profonde que, d'un côté, le démon n'est jamais qu'un aincu qui n'agit que par la permission de Dieu, qui reste entièrement ndépendant de l'homme, et qui, dans la sphère même la plus redoutable e son action, n'est encore que l'instrument docile du souverain maître.
Dans la sorcellerie, au contraire, le démon est asservi à la volonté de 'homme; il se met au service de ses haines, de ses passions.
Il se évolte de nouveau contre Dieu, et semble vouloir faire retourner le onde à l'antique idolâtrie.
Cette distinction, nettement, établie, et ans toucher davantage aux questions qui sont placées par la foi en ehors de la discussion, nous allons marcher à notre aise à travers le êve et la légende, en nous attachant toujours à porter, autant que ossible, l'ordre et la clarté au milieu de ce chaos et de ces ténèbres, t en établissant des classifications rationnelles, dans ce sujet, où la lupart des historiens qui l'ont traité marchent au hasard, comme dans n véritable labyrinthe.
De la magie dans l'antiquité.
--Elle se divise en deux branches, la héurgie et la goétie.
--La théurgie se confond avec la religion.
--Ses ites et ses formules.
--La goétie se rapproche de la sorcellerie du moyen âge.
--Elle est essentiellement malfaisante.
--Ses pratiques et ses ecettes.
--Conjurations des sorciers égyptiens.
--Circé, Canidie et agone.
Les sorcières de la Thessalie.
--Le spectre du temple de allas.
--Maléfices et talismans païens.
--Lois de l'antiquité relatives ux magiciens et aux sorciers.
es écrivains de l'antiquité, historiens ou poëtes, sont remplis de ombreux témoignages qui attestent l'importance de la magie et de la orcellerie dans le monde païen.
Dans l'Inde, ces prétendues sciences se onfondent constamment avec la religion; on les retrouve en Égypte, en hessalie et en Chaldée, dans la Grèce et à Rome.
Quelques-uns des crivains anciens, grecs ou romains, qui parlent de la magie la divisent n deux branches distinctes: l'une, théurgique, qui relève uniquement de a religion et de la science, et qui ne cherche que le bien; l'autre, oétique, qui n'agit que par l'intermédiaire des génies malfaisants ou es dieux infernaux, et qui ne cherche que le mal.
Ces deux branches, de ême qu'elles ont un but et un esprit différents, procèdent également ar des moyens opposés.
Dans la théurgie, le cérémonial est grave et sérieux.
La première ondition imposée à ceux qui la pratiquent, c'est la pureté.
Ils ne oivent point se nourrir de choses qui aient vécu: ils doivent éviter out contact avec les cadavres; dans leurs invocations, ils ne 'adressent qu'aux génies bienfaisants, à ceux qui veillent au bonheur es hommes.
Les herbes, les pierres, les parfums, étant chacun le ymbole particulier d'une divinité, le théurgiste les offrait aux dieux qu'il voulait se rendre favorables; mais pour que l'opération réussît, là devait nommer tous les dieux et présenter à chacun d'eux l'offrande ui lui était agréable: «Une corde rompue, dit Jamblique, dérange toute 'harmonie d'un instrument de musique; ainsi une divinité, dont on a ublié le nom ou à laquelle on n'a point présenté la pierre, l'herbe ou e parfum qui lui plaît, fait manquer le sacrifice.
» La théurgie, comme a religion, avait des initiations, de grands et de petits mystères: on n attribuait l'invention à Orphée, qui était considéré comme le plus ncien des magiciens.
Cette science ne changeait rien aux idées que la héogonie païenne se formait des dieux, et toutes deux suivaient les êmes rites pour arriver aux mêmes résultats.
Il n'en était pas de même de la magie goétique, qui s'adressait aux ivinités malfaisantes ou à celles qui présidaient aux passions.
Cette agie avait un appareil sombre; elle cherchait pour ses opérations les ieux souterrains, les herbes vénéneuses, les ossements des morts, les plus redoutables imprécations, et n'agissait que pour nuire.
Du reste, a distinction entre les deux sciences était fort difficile à maintenir; t si quelques esprits supérieurs ont tenté, en se ralliant à la héurgie, d'en faire l'auxiliaire des cultes païens dans ce qu'ils vaient d'aspirations spiritualistes, la foule ne tint jamais compte des ifférences.
La théurgie et ses mystères restèrent à l'état de doctrines ccultes; et la goétie, comme la sorcellerie du moyen âge, dont elle est 'aïeule directe, tenta comme elle de s'emparer du monde et d'assurer à 'homme l'entière satisfaction de tous ses penchants, de toutes ses assions, de tous les désirs de ses sens, de toutes les ambitions de son sprit.
Comme la sorcellerie, elle procédait, par des conjurations et ar une foule de pratiques absurdes ou minutieuses à l'aide desquelles lle espérait asservir les dieux, les êtres du monde supra-sensible, les léments, les astres, et toutes les forces vives de la nature.
Porphyre nous a conservé les formules de conjurations des magiciens égyptiens: es magiciens s'adressaient au soleil, à la lune, aux astres.
Ils leur isaient que, s'ils ne se prêtaient point à leurs désirs, ils ouleverseraient la voûte du ciel, qu'ils découvriraient les mystères 'Isis, qu'ils exposeraient ce qui était caché dans l'intérieur du emple d'Abydos, qu'ils arrêteraient la course du vaisseau de l'Égypte; t que, pour plaire à Typhon, ils disperseraient les membres d'Osiris.
es enchanteurs de l'Inde procédaient de même par la menace et 'imprécation; seulement ils s'adressaient aux génies au lieu de 'adresser aux astres, et leur écrivaient au lieu de leur parler.
La plupart des recettes qui figurent en si grand nombre dans les livres e la sorcellerie moderne se retrouvent dans l'antiquité.
Sans parler de a divination qui faisait partie intégrante du culte, les philtres, les harmes, les évocations des morts, les métamorphoses d'hommes en nimaux, tout cela est dans le paganisme gréco-romain.
Homère nous ontre le devin Tirésias préparant une fosse pleine de sang pour évoquer es mânes; il nous montre Circé changeant en pourceaux les compagnons 'Ulysse, comme Horace nous montre Canidie et Sagone se rendant la nuit ans un cimetière pour procéder à leurs maléfices.
Là elles enterrent un eune enfant tout vivant pour préparer un philtre avec son foie et sa oelle; elles ramassent des herbes malfaisantes, des ossements esséchés; elles déchirent une brebis noire et versent son sang dans une osse creusée avec leurs ongles; elles animent, comme les envoûteurs du moyen âge, des figures de cire et les brûlent ensuite.
Les poètes, dans es récits, ne font que traduire les superstitions populaires; car le onde païen n'est pas moins riche en légendes de cette espèce que le onde fantastique du moyen âge.
S'agissait-il d'évoquer un mort, on ouvait en toute sûreté recourir aux magiciens de Thessalie; on savait ue quand les Lacédémoniens eurent fait périr de faim Pausanias dans le emple de Pallas, des magiciens avaient été chargés de débarrasser ce emple du spectre qui venait y rôder chaque jour, et en écartait la oule.
Dans ce but, ils évoquèrent les âmes de plusieurs citoyens qui, endant leur vie, avaient été les ennemis déclarés de Pausanias; et elles-ci, en retrouvant le spectre de l'homme qu'elles avaient détesté, ui donnèrent une telle chasse qu'il n'osa plus se présenter, et laissa arfaitement paisibles les visiteurs du temple.
Voulait-on se faire imer d'une femme, on demandait aux disciples des prêtres de Memphis, our l'enterrer sur le seuil de la maison qu'elle habitait, la laine 'airain chargée d'images lascives.
On savait que les magiciens aisaient tomber la grêle, le tonnerre, qu'ils excitaient les tempêtes, qu'ils voyageaient par les airs, qu'ils faisaient descendre la lune sur a terre, et qu'ils transportaient les moissons d'un champ dans un utre.
On savait que pour se défendre de leurs maléfices, il fallait aire des fumigations de soufre, ou clouer à la porte de sa maison une ête de loup.
Les plus grands hommes eux-mêmes acceptaient ces royances.
César avait son amulette, et Auguste portait pour talisman ne peau de veau marin dans la persuasion que cette peau le préserverait e la foudre.
A Rome, comme chez nous, les magiciens et les sorciers, qui n'étaient ouvent en réalité que des malfaiteurs ou des empoisonneurs, abritant eurs crimes sous les mystères d'une doctrine secrète, furent igoureusement poursuivis par les lois.
Ils s'étaient tellement ultipliés en Italie, au temps de Tacite, sous le nom de mathématiciens, ls s'y livraient à de si ténébreuses pratiques, que ce grand historien es place au nombre des plus redoutables fléaux de l'empire, et malgré a sévérité des lois romaines qui les frappaient des peines les plus évères, malgré l'exil ou la mort, ils reparaissaient toujours plus ombreux, et, comme les sorciers du moyen âge, ils semblaient se ultiplier par la persécution.
Transformation de la sorcellerie païenne à l'avènement du christianisme.
--Les dieux de l'Olympe se changent en démons.
--Les ruides et les bardes se changent en enchanteurs.
--Différence de 'enchanteur et du sorcier.
--Biographie fantastique de Merlin.
--Sa aissance; il parle en venant au monde et prophétise à l'âge de six ois.
--Viviane et la forêt de Brocéliande.
--La tour enchantée.
--Merlin 'est pas mort.
orsque l'Évangile se fut propagé dans le monde romain, et qu'il eut enversé les autels des dieux païens, on vit se produire un phénomène trange.
Parmi les nouveaux chrétiens, un grand nombre acceptant, comme n fait réel, l'existence des divinités de l'Olympe, considérèrent ces ivinités comme des démons; la croyance se répandit que Satan ligué avec nous ces vaincus du passé contre le vainqueur de l'avenir, animait d'une ie factice leurs idoles mourantes, et Salvien s'écria tristement: «Le émon est partout, _ubique dæmon_.
» Les folies du vieux monde firent nvasion en se modifiant dans la société nouvelle; à la chute du aganisme, ses rites, ses formes cérémonielles multiples et variées, se onvertirent en pratiques superstitieuses, en magie; Diane devint le émon _Dianum_, et conduisit les femmes au sabbat, comme Mercure avait onduit les âmes dans le royaume des ombres.
L'influence de ce que l'on ourrait appeler l'agonie de l'idolâtrie sur les sciences occultes du moyen âge est un fait évident et incontestable, et qui se produisit en ême temps pour le polythéisme et le culte druidique.
On sait qu'au Ve iècle une sorte de résurrection de ce culte se manifesta dans la grande t la petite Bretagne.
Déshérités de leur antique puissance comme upiter et Vénus, les bardes furent également adoptés par les uperstitions populaires, et l'on vit paraître alors un être ntermédiaire entre le magicien inspiré et savant de la théurgie antique t le sorcier des démonographes.
Cet être, d'une nature supérieure à elle de l'homme, et qui se rapproche des génies de l'Orient, c'est 'enchanteur, dont nous allons parler avec quelque détail à cause de la lace qu'il occupe dans la tradition et la littérature du moyen âge.
Le type le plus parfait de l'enchanteur du moyen tige, c'est Merlin, ersonnage réel, qui vécut, on le sait, au Ve siècle dans la Bretagne rmoricaine, et que l'on retrouve partout, à travers le moyen âge, dans 'histoire, la légende, la poésie et les romans chevaleresques.
Les voix prophétiques qui avaient parlé si longtemps dans les vieilles forêts de a Gaule, ne pouvaient se taire tout à coup.
Aussi Merlin est-il rophète.
Fantastique incarnation des dernières traditions du druidisme, e la mythologie Scandinave et du polythéisme, il défend la nationalité retonne comme Velléda défendait sa patrie germaine.
Il aide Arthur dans es longues luttes contre les Danois, comme Ulysse aidait Agamemnon de es conseils et de sa sagesse.
Dans sa transformation nouvelle, il garde les vieilles habitudes de 'idolâtrie celtique.
Il aime les fontaines, d'eau vive perdues dans les ois, les chênes centenaires; et, comme les dieux de l'Edda, il a son oup familier qui va chasser pour lui.
Les astres, ses confidents abituels, lui révèlent tous les secrets de l'avenir, la destinée des ois et celle des peuples.
Il sait tous les mystères de la création, il onnaît tous les esprits qui président à l'harmonie des sphères.
Si l'on n croit l'un de ses biographes, Robert de Borron, qui écrivait au XIIIe iècle, Merlin était né d'une religieuse et d'un démon incube.
Sa mère 'avait conçu en dormant, et pour se purifier de cette souillure, elle it voeu, pendant le reste de sa vie, de ne manger qu'une fois par jour.
e mystérieux enfant, qui n'avait point de père parmi les hommes, vint u monde noir et velu; en le voyant ainsi pareil aux bêtes fauves, sa ère changea de couleur; mais lui, pour la rassurer, s'écria en souriant: «Je ne suis point un diable;» l'effroi n'en fut que plus rand.
Le bruit de cette naissance étrange se répandit bientôt.
La auvre mère fut citée devant le juge.
«Vous êtes sorcière, lui dit ce agistrat, je vais vous faire brûler.
--Je vous le défends, dit Merlin n sautant des bras de sa mère.
Respectez cette femme, ou malheur à nous; car mon pouvoir est plus grand que celui des hommes; et si vous en outez, écoutez ce que va vous dire le fils de l'incube.
» Merlin alors écouvrit au juge certains secrets intimes de son ménage, que celui-ci tait loin de soupçonner.
Le pauvre mari oublia la sorcière pour ne onger qu'à sa propre femme, car les détails étaient tellement précis, qu'il ne pouvait douter de son infortune.
C'est ainsi que Merlin révéla our la première fois cette intuition mystérieuse qui devait élever son nom si haut dans l'admiration des peuples, et cependant à cette époque là n'était âgé que de six mois.
Une vie qui débutait par de pareils rodiges devait être féconde en merveilles, et elle le fut en effet.
'enchanteur avait le don de se rendre invisible, ou de se donner telle essemblance qu'il voulait en se frottant avec le suc des herbes.
Il ransportait d'un mot à de grandes distances les pierres les plus esantes, et lui-même, monté sur son cerf bien-aimé, il franchissait 'espace avec la rapidité de l'éclair.
Dévoué jusqu'à la mort au roi rthur, il le sert dans ses guerres et dans ses amours; il l'aide à riompher des pièges de ses ennemis et des pièges bien plus redoutables e la femme, tout en s'y laissant prendre lui-même.
Un jour, en se romenant dans une forêt, il rencontre une jeune fille d'une éclatante eauté.
Il s'arrête, surpris et troublé, et d'une voix caressante: Douce dame, lui dit-il, daignez me prendre à merci; je vous dirai de erveilleux secrets.
Souhaitez-vous des fleurs?
je ferai pousser des osiers au milieu de la neige.
Souhaitez-vous d'être belle ternellement?
je préparerai pour vous le bain qui efface les rides.
» La eune fille sourit.
Merlin, pour prouver sa puissance, frappa la terre 'un coup de baguette, et une forêt magnifique s'éleva aux alentours.
our prix de cette galanterie, Merlin demanda et obtint une entrevue ouvelle.
Viviane, c'était le nom de la jeune femme, promit de revenir, t tint parole.
Mais, ce jour-là, l'enchanteur fut vaincu: Viviane urprit tous les secrets de son art, et Merlin, sentant qu'il allait uitter le monde, se rendit auprès du roi Arthur pour lui donner le aiser d'adieu.
Puis il alla trouver maître Blaise, qui l'avait élevé.
Adieu, maître Blaise, lui dit-il, je vous donne une grande tâche.
ecueillez les souvenirs de ma vie, mes révélations sur l'avenir, et ransmettez-les par un livre à ceux qui vivront après nous.
--Je vous le romets,» dit maître Blaise.
Le livre, en effet, fut écrit; et ces rédictions de l'enchanteur, devenues au moyen âge les oracles de 'Angleterre, ont été consultées, invoquées par elle à tous les moments olennels de son histoire.
L'enchanteur, en quittant maître Blaise, se rendit auprès de Viviane; t celle-ci, qui le voyait triste, et craignait une séparation, lui emanda comment on pouvait retenir un prisonnier sans lui mettre des ers et sans l'enfermer dans une prison.
Merlin lui donna pour cette pération une formule magique; fatale indiscrétion qu'il devait expier ientôt!
Le soir, en se promenant dans la forêt de Brocéliande, il se eposa au pied d'un buisson d'aubépine, et s'endormit.
Viviane alors étacha sa ceinture, et, traçant avec cette ceinture un cercle autour de ui, elle l'enferma pour toujours dans une enceinte sans issue.
Une tour ndestructible, dont l'air même avait cimenté les pierres, s'était levée sur la ceinture et avait enfermé Merlin jusqu'à la fin des iècles.
Depuis ce jour, la forêt de Brocéliande étend sur la tour ses rameaux ui ne se flétrissent jamais, et Viviane veille au pied des murailles, omme cette pieuse matrone qui garde le tombeau du roi Édouard, et qui resse sur le front de ce saint roi des cheveux dont la mort n'a point rrêté la croissance.
Quant à Merlin, il est toujours vivant et captif, t le voyageur, en passant dans les verts sentiers de Brocéliande, 'entend soupirer dans sa tour.
On le voit par ce qui précède, les enchanteurs, dont Merlin est, comme nous l'avons déjà dit, le type le plus parfait, les enchanteurs ont une out autre physionomie que les sorciers.
L'enchanteur est un être urhumain, qui a reçu, en venant au monde, un pouvoir surnaturel; c'est e frère des génies et des fées; les sorciers sont tout simplement des ommes.
L'enchanteur fait indistinctement le bien et le mal; le sorcier e fait que le mal.
L'enchanteur est vénéré par les peuples, célébré par es poëtes; le sorcier est méprisé par tout le monde.
En un mot, 'enchanteur est un personnage célèbre transfiguré par la légende, ristote, Virgile, ou Merlin, et le sorcier une espèce de truand, qui 'est bon qu'à brûler ou à pendre.
Les enchanteurs, du reste, ont oujours été beaucoup plus rares que les sorciers, et l'on vit un duc de avoie dépenser en pure perte cent mille écus pour en trouver un.
De la sorcellerie proprement dite.
--Elle se confond dans les premiers iècles de notre ère avec les hérésies.
--Son histoire à travers le moyen ge.
--Légendes chrétiennes, et musulmanes sur ses origines.
--Elle se ropage au XVe et au XVIe siècle.
'ignorance, l'extrême imperfection des connaissances humaines, 'attrait du mystère et de l'inconnu, l'ambition de se faire craindre, es malheurs d'une société grossière et sans cesse exposée à tous les ésastres, telles sont les causes qui contribuèrent à propager la magie t la sorcellerie dans l'Europe du moyen âge, et cette triste aspiration ers les mystères du monde infernal prouve combien alors étaient rofondes la misère et la barbarie.
La croyance est universelle, et la erreur toujours persistante jusqu'au seuil même de notre temps.
Tous es hérétiques des premiers siècles, de l'Église, les basilidiens, les arpocratiens, les gnostiques, les manichéens, sont accusés de magie et e sorcellerie.
En France, l'existence des sorciers nous est révélée par e plus ancien de nos codes, la loi salique, qui porte au chapitre XVII: «Quiconque en appellera un autre sorcier ou l'accusera d'avoir orté la chaudière au lieu où les sorciers s'assemblent, et ne pourra le rouver, sera condamné à deux mille cinq cents deniers d'amende.
» régoire de Tours nous apprend que le duc Boson usait de sortilège, et qu'à cette époque, c'est-à-dire au VIe siècle, on n'entreprenait rien 'important sans recourir aux enchantements et aux philactères.
Agobard, ui écrivait au commencement du IXe siècle, parle de certaines gens qui xcitaient des tempêtes, et d'autres qui pouvaient, au moyen de ce qu'il ppelle _aura levatitia_, se transporter à travers les airs.
Agobard tait évêque de Lyon, et l'on était si convaincu de la vérité de ce ait dans son diocèse, qu'on lui amena un jour un homme et une femme qu'on avait vus tomber du ciel.
Dans le monde entier, la contagion fut générale.
Dans toutes les ontrées de l'Orient soumises à l'islamisme, la magie, au moyen âge, tait regardée comme la science par excellence, et il se forma sur son istoire une foule de légendes dans lesquelles se confondent en 'altérant les traditions chrétiennes et musulmanes.
Suivant l'une de es légendes, Adam lui-même aurait inventé la magie.
Suivant d'autres, es descendants de Caïn s'y seraient adonnés les premiers, et Cham, au oment du déluge, en aurait été le dépositaire et le propagateur.
'osant point porter avec lui dans l'arche les livres qui traitent de ette science, il en grava en trois mille vers, suivant les uns, et en eux cent mille vers, suivant les autres, les principaux dogmes sur des ierres très-dures qui résistèrent à l'effort des eaux; ces pierres urent recueillies par son fils Misraïm, qui fonda de nombreuses écoles, ntre autres la célèbre école de Tolède, où, dans les XIIe et XIIIe iècles, on venait de tous les points de l'univers étudier les sciences ccultes.
Par une bizarrerie singulière, ces sciences se développèrent en raison ême du progrès de la civilisation, et le XVIe siècle, qui fut vraiment e grand siècle du scepticisme, fut aussi le grand siècle de la orcellerie.
Les écrits sur les sciences occultes se multiplièrent ropagés par l'imprimerie.
Elles eurent alors un rapport marqué avec les ffaires publiques; et les sorciers, les astrologues et les devins urent souvent consultés pour les choses du gouvernement, comme on avait ait des oracles dans l'antiquité.
A cette date cependant, sous la ression des études scientifiques, la magie et la sorcellerie elle-même entèrent de se manifester sous des formes nouvelles.
Elles se approchèrent de la philosophie, des sciences exactes, comme on peut le oir dans le traité célèbre d'Agrippa: _De la philosophie occulte_.
La orcellerie fut vivement attaquée par quelques esprits éminents, tout en ardant sur la foule son antique puissance; et ce fut seulement dans les ernières années du XVIIe siècle, qu'elle perdit le prestige dont elle vait joui si longtemps.
But de la sorcellerie au moyen âge.
--Elle est avant tout matérialiste et ensuelle.
--La religion la considère justement comme une idolâtrie acrilège.
--Elle s'inspire de toutes les sciences pocryphes.
--Énumération et définition de ces ciences.
--Cabale.
--Science des nombres.
--Astrologie udiciaire.
--Divination et ses diverses branches.
omme les sciences les plus positives elles-mêmes, la sorcellerie a un ut nettement déterminé, et une série de formules et de pratiques à 'aide desquelles elle opère.
Son but est le même dans tous les temps: lle veut donner à l'homme la connaissance des secrets de la nature, atisfaire tous ses désirs, lui révéler le passé et l'avenir, le rendre iche, puissant, invisible comme les esprits, léger comme les oiseaux; lle veut soumettre à sa volonté les Êtres du monde supra-sensible, éveiller les morts de leur sommeil éternel, défendre les sens du ieillard contre les atteintes de l'âge, livrer au jeune homme les emmes qu'il convoite, débarrasser l'amant de ses rivaux, l'ambitieux de es ennemis.
Elle est donc dans son but essentiellement matérialiste et ensuelle; elle est impie dans sa curiosité, parce qu'elle veut pénétrer es secrets que Dieu cache aux yeux des hommes.
Elle est sacrilège, arce qu'elle parodie les prières et les mystères les plus vénérables de a religion.
Elle est absurde dans ses pratiques, parce que, laissant de côté 'expérience et l'observation, elle attribue à ce qu'elle appelle les orces élémentaires des vertus qu'elles ne possèdent pas, qu'elles ne euvent pas posséder.
Aux yeux de la religion, elle n'est qu'une dolâtrie, parce qu'elle rend aux créatures un culte qui n'appartient qu'à Dieu, et quand l'Église la proscrit, elle a, comme la science, omplétement raison contre elle.
Ceci posé, nous allons indiquer 'abord les diverses branches dont l'ensemble constitue les sciences ccultes, et qui servent comme de prolégomènes à la sorcellerie, ce aste pandémonium de toutes les aberrations de l'esprit humain.
Au premier rang, et dans les hautes sphères de l'illuminisme, nous rouvons la cabale, sorte de dégénérescence de la théurgie antique, qui nseigne à découvrir le sens mystérieux des livres sacrés, et à se ettre en rapport direct avec Dieu, les anges et les esprits lémentaires, au moyen de certains mots auxquels est attachée une uissance surnaturelle.
On distingue deux sortes de cabales: la haute abale, la plus ancienne, qui s'inspire des dix attributs de Dieu, couronne, sagesse, intelligence, clémence, justice, ornement, triomphe, ouange, base_ et _règne_.
Cette cabale reconnaît en outre oixante-douze anges, agents intermédiaires entre l'homme et Dieu, et ui prêtent leur assistance à l'homme pour l'élever au-dessus de la ondition ordinaire.
La cabale élémentaire, beaucoup moins abstraite, père au moyen de quatre sortes d'esprits, qui sont: les _sylphes_ qui résident à l'air; _les salamandres_, au feu; les _ondines_ à l'eau; les gnomes_, à la terre.
Tandis que la cabale cherche dans la combinaison des lettres empruntées u nom de Dieu, des anges ou des génies, un pouvoir supérieur à celui e l'homme, la _science des nombres_ cherche ce même pouvoir dans 'arrangement mystérieux des chiffres.
Ces deux prétendues sciences ont té plus particulièrement cultivées par les Arabes et par les Juifs.
La divination n'est pas moins importante.
Cette branche, si longtemps opulaire des sciences occultes, se subdivise elle-même en une foule de ranches accessoires, dont la plus célèbre est l'astrologie.
L'astrologie, ou l'art de prédire l'avenir par l'inspection des corps élestes, remonte à la plus haute antiquité.
On a retrouvé dans le ombeau de Rhamsès V, roi d'Égypte, des tables astrologiques pour toutes es heures de tous les mois de l'année.
Tibère et la plupart des mpereurs romains consultaient les astrologues.
Les plus grands esprits u moyen âge, Machiavel entre autres, ont cru à leur infaillibilité.
A a cour de Catherine de Médicis, ils ont joui d'un crédit sans bornes, t quand Louis XIV vint au monde, l'astrologue Morin, placé dans la hambre même de la reine mère, fut chargé de tirer son horoscope.
Parmi es mensonges des sciences occultes, il en est peu qui aient fait autant e dupes; en effet, en empruntant en quelques points, et pour certains roblèmes astronomiques, la certitude du calcul, l'astrologie avait pu rédire quelquefois les révolutions qui s'accomplissent dans l'espace; t comme c'était une croyance générale que les sept planètes et les ouze constellations du zodiaque, _gouvernent_, c'est le mot consacré, e monde, les empires et les diverses parties du corps humain, on était ogique dans l'erreur en pensant que ceux qui avaient surpris dans 'infini le secret des astres pouvaient, à l'aide de ces mêmes astres, urprendre sur la terre les secrets de la vie de l'homme.
Nous trouvons encore à côté de l'astrologie une foule d'autres pratiques ont le but était de connaître l'avenir: ce sont les _sorts des saints_, ui s'obtenaient au moyen âge, en ouvrant au hasard les saintes critures, comme dans l'antiquité, les _sorts virgiliens_, en ouvrant es livres des poëtes; l'_onéiromancie_, l'_aéromancie_, la pyromancie_, l'_hydromancie_, la _physiognomonie_, la _métoposcopie_, a _cartomancie_, l'_astrogalomancie_, la _léconomancie_, '_alphitomancie_, la _rhabdomancie_, la _cléidomancie_, '_anthropomancie_, la _géomancie_, etc.
, c'est-à-dire la divination par es songes, par les phénomènes de l'air, les mouvements de la flamme, 'eau, les lignes du visage, les rides du front, les lignes de la main, es cartes, les dés, les pierres précieuses, la farine, la baguette, les lefs, les entrailles de l'homme, l'aspect de la terre, etc.
Ces divers modes de divination étaient pour la plupart très-inoffensifs ans la pratique, mais presque toujours désastreux dans leurs ésultats, parce qu'en trompant sur l'avenir ceux qui étaient assez rédules pour y avoir recours, ils les enchaînaient d'avance à une sorte e fatalité mystérieuse et anéantissaient leur libre arbitre.
Aussi 'Église eut-elle toujours le soin de proscrire, quelles qu'elles ussent, toutes les pratiques dont nous venons de parler, en les onsidérant avec raison comme un danger pour l'homme et un outrage nvers Dieu, qui seul peut lire dans l'avenir.
De l'alchimie.
--De la nécromancie.
--Comment on évoquait les orts.
--Recettes pour faire des spectres.
--Causes rationnelles de la royance populaire aux apparitions des âmes et aux revenants.
ien que l'alchimie soit en général considérée comme une aberration des ciences naturelles plutôt que comme l'une des subdivisions de la magie t de la sorcellerie, nous croyons cependant devoir lui donner place à ôté de la cabale, de l'astrologie et de la divination, parce qu'il est vident qu'elle s'en est inspirée à toutes les époques, comme elle s'est nspirée également de la démonologie.
Pour Albert le Grand et Roger acon, l'alchimie, sauf ce tribut d'erreurs qu'il faut toujours payer à on siècle, n'avait été, il est vrai, que l'étude des combinaisons grégatives de la matière et des lois de l'organisme.
Mais c'était là ne exception; et dès les premiers temps du christianisme, l'école 'Alexandrie avait imprimé à l'art hermétique une direction mystérieuse.
a _table d'émeraude_ et ses formules cabalistiques ouvrirent un vaste hamp à d'avides spéculations; et à travers les siècles de ténèbres, 'alchimie, pour le plus grand nombre, comme pour Nicolas Flamel, eut un ut spécial, la production de l'or.
Afin de donner à ses opérations une uissance plus grande, l'alchimie ne se borna point à essayer entre les ivers corps organisés d'innombrables combinaisons; tout en soufflant es fourneaux pour faire germer des lingots, elle invoqua l'influence es astres, elle emprunta de nombreuses formules à la cabale, à 'astrologie, à la science des nombres, et souvent même, quand la misère émentait ses efforts, quand l'or, objet de tant de veilles et 'espérances, ne bouillonnait pas sur le réchaud brillant, elle 'adressait au démon, et lui offrait une âme en échange d'une formule.
Ainsi, de quelque côté que l'on se tourne dans ce monde de l'erreur et u rêve, on trouve toujours l'homme aux prises avec l'impossible, et ette lutte obstinée a pour théâtre la création tout entière.
Quand 'astrologue interroge le ciel, la nécromancie interroge la terre, pour n faire sortir les morts.
Elle évoque les âmes, comme la cabale évoque es anges, comme la sorcellerie évoque le démon.
Suivant le poëte ucain, elle opérait au moyen de l'emploi magique d'un os de la personne orte, qu'elle voulait faire apparaître.
Les rabbins avaient la même royance: il fallait, suivant eux, prendre le crâne de préférence, sans oute parce que c'était là que l'âme avait fait sa demeure, lui offrir e l'encens et l'invoquer jusqu'à ce que le mort lui-même eût apparu, ou qu'un démon, prenant sa figure, se présentât et parlât en son nom.
Le plus ordinairement, on employait les prières de l'Église, en y ajoutant uelques formules empruntées à la sorcellerie.
On disait aussi que orsqu'on pouvait se procurer quelques débris des cadavres, ou quelques oignées de la terre dans laquelle ils avaient reposé, et, à défaut de ette terre, un fragment des pierres de leur tombeau, un morceau de leur roix funèbre, on parvenait, en soumettant ces objets à l'action du feu, produire, par la combustion, des spectres, représentant exactement la igure de ceux que l'on cherchait à rappeler de l'autre monde; on ssurait de plus que ces spectres, animés d'une vie factice et éphémère, épondaient distinctement à toutes les questions qui leur étaient dressées.
Partant de cette idée que l'âme, dégagée des liens de la chair, a pris ne entière possession de ses attributs immortels, et qu'elle a 'intuition complète du passé et de l'avenir, le nécromancien évoquait es morts pour connaître dans quel état, béatitude ou damnation, se rouvaient ceux auxquels il s'intéressait et dont il était séparé par la ombe; pour s'éclairer lui-même sur les mystères de la vie future; pour onnaître l'époque de sa mort, de celle de ses proches ou de ses nnemis; enfin pour s'éclairer sur tout ce qui est indépendant de la révoyance humaine.
Les morts, du reste, n'attendaient pas toujours, on e sait, qu'on les rappelât de leur froid sommeil comme un homme qu'on éveille violemment; ils revenaient souvent d'eux-mêmes, quand ils vaient de leur vivant promis de revenir, comme le spectre de Marsile icin, le traducteur de Platon, qui se rendit, monté sur un cheval lanc, chez son ami Michaël Mercato, auquel il s'était engagé de révéler es secrets de l'autre monde.
Ici encore l'erreur était logique; car lle n'est que le résultat d'un dogme irrécusable, l'immortalité de 'âme.
La seconde vie, telle que le christianisme nous l'enseigne, telle ue nous l'espérons, se continue avec les souvenirs et les affections de a vie première; elle s'illumine même de clartés nouvelles: dès lors, ourquoi l'âme qui se souvient de la terre ne reviendrait-elle pas, ibre et dégagée de ses entraves, vers cette terre qui garde son nveloppe mortelle, et où la rappelle le souvenir?
Ainsi, dans ces ystères de la mort et de la nécromancie elle-même, la crédulité qui nous fait sourire n'est que la conséquence immédiate de la plus chère es espérances qui nous consolent.
Malgré cette excuse, la nécromancie ut également condamnée dans l'antiquité et les temps modernes.
Sous onstantin, ceux qui s'y livraient encoururent la peine capitale; plus ard on les brûla; et à toutes les époques, on les assimila aux iolateurs des tombeaux, dans la pensée qu'ils troublaient comme eux le epos de la mort.
a sorcellerie complète, par l'intervention du diable, ses emprunts aux iverses branches des sciences occultes.
--Caractère et puissance du iable dans les légendes démonographiques.
--Comment l'homme se met en apport avec lui.
--Du contrat diabolique et de ses conséquences.
--De la omplaisance et de la méchanceté du démon.
--Les deux pôles de la ision.
--Le pacte de Palma Cayet.
--Histoires diverses.
es diverses sciences occultes dont nous venons de parler: la cabale, 'astrologie, la divination, la nécromancie forment chacune, on l'a vu, ne spécialité distincte et limitée; mais il en est une qui les domine t les résume toutes: c'est la magie, devenue la sorcellerie du moyen ge.
La sorcellerie, en effet, prédit l'avenir, change et transforme on-seulement les éléments, mais même les hommes; elle évoque les orts; elle tue les vivants à la distance de plusieurs centaines de ieues; elle donne à ses adeptes la science sans étude, la fortune sans ravail; elle opère une foule de prodiges; et telle est la terreur qu'elle inspire, ou la fascination qu'elle exerce sur ses initiés, que e toutes parts les bûchers s'allument pour les consumer, tandis qu'un rand nombre d'entre eux aiment mieux mourir plutôt que de renier la cience qui leur coûte la vie.
Comment, dans la croyance du moyen âge, le sorcier arrivait-il à cette uissance supérieure?
comment opérait-il ces prodiges qui ont épouvanté es vieux âges?
Il les opérait par l'entremise du démon; en d'autres ermes, la sorcellerie n'est que le résumé des sciences occultes levées, par l'intervention de Satan, à leur dernier degré de puissance.
a tradition du passé tout entière est là pour l'attester.
Satan, en ffet, pour les hommes du moyen âge, n'est point le vaincu de l'abîme; 'est le principe du mal des traditions indiennes, égal en puissance au rincipe du bien: c'est le dispensateur des trésors, des plaisirs, le évélateur de tous les secrets de la nature; c'est le maître de tous eux qui veulent jouir et savoir, qui escomptent pour des biens érissables les biens éternels, afin d'obtenir l'accomplissement de eurs rêves ou de leurs passions.
Voyons maintenant comment 'établissent les relations qui mettent l'homme en contact avec le émon.
Nous ne parlerons point ici des possessions, qui sont attestées par 'Écriture et par l'Évangile.
Nous nous occuperons seulement des apports qui s'établissent dans la sorcellerie et qui sont relatés dans outes les légendes démonographiques.
Dans la possession, telle qu'elle est définie par la tradition eligieuse, c'est le diable qui s'empare de l'homme, qui le pénètre en e _transfusant_, et qui substitue sa volonté à la sienne.
Le possédé st dompté à son insu, et toujours contre son gré.
Dans la sorcellerie, u contraire, c'est l'homme qui va au-devant de Satan.
Il l'appelle, il 'invite, il lui offre son âme en échange de ses services, l'asservit à es ordres et lui dérobe ses secrets.
D'un côté, c'est un maître; de 'autre, c'est un esclave.
Quand le sorcier, ou celui qui aspire à 'être, veut s'unir avec le démon, il commence par renier le baptême; il e livre, comme pour donner des arrhes, aux profanations les plus acrilèges, et rédige un contrat en bonne forme, dans lequel est stipulé n double engagement: Le diable qui par là gagne une âme, ne manque amais de venir signer; d'_apposer sa griffe_, le mot est resté dans la angue.
Si le contrat porte que le diable est tenu d'obéir à tous ceux ui se serviront du pacte, il doit se tenir à la disposition des equérants; s'il n'y a point de stipulation semblable, il n'est obligé qu'envers la personne qui a contracté.
Dans le premier cas, le pacte est xprès; dans le second cas, il est tacite.
Il y a des contrats erpétuels, et des contrats temporaires; les premiers sont valables usqu'à la fin du monde entre les mains de ceux qui les possèdent; les econds doivent être renouvelés à leur expiration.
Dès ce moment, Satan e trouve vis-à-vis de l'homme dans un vasselage complet, et il est uste de dire qu'il remplit toujours ses engagements avec une grande xactitude.
Il se laisse enfermer dans des coffres, dans des boîtes, ans des anneaux; il se laisse mettre en bouteille, et, pour mieux ervir ses maîtres, on l'a vu rester près d'eux sous la forme de divers nimaux.
Simon le Magicien et le docteur Faust l'avaient condamné à ntrer dans le corps d'un chien noir.
Delrio raconte que Corneille grippa de Nettesheim avait deux chiens, _Monsieur_ et _Mademoiselle_, ui couchaient dans son lit, ou se tenaient des jours entiers sur sa able de travail.
Le jour de sa mort, Corneille Agrippa, touché de epentir, appela _Monsieur_ dans son lit, et lui ôtant le collier écromantique qu'il portait au cou: «Arrière, Satan!
lui dit-il, rrière, tu m'as perdu; je te maudis et te renie; laisse-moi, du moins, ourir en paix.
» Le chien, à ces mots, se sauva en hurlant, la queue asse, et courut se noyer dans la Saône.
On a su depuis qu'il ne s'était as noyé, mais, qu'après avoir traversé la France, il était passé à la age en Angleterre, et qu'alors il s'était attaché à une jeune femme de onne famille, qui avait failli être brûlée pour ce fait.
La croyance aux pactes infernaux fut, pour ainsi dire, universelle au moyen âge.
Tandis que les mystiques, les âmes tendres et rêveuses, se ournaient par l'extase et l'aspiration religieuse vers les joies et les lartés du ciel, ceux qui blasphémaient et qui souffraient, les méchants ui rêvaient le crime, les âmes souillées qui rêvaient de monstrueux laisirs, s'envolaient aussi vers les régions de l'inconnu, mais en se ournant vers l'autre pôle, et les proscrits de cette société incomplète t barbare demandaient au Proscrit de l'abîme les biens que le monde eur refusait, les joies coupables qu'ils ne pouvaient demander à Dieu.
haque fois qu'un homme s'élevait par son génie ou sa fortune au-dessus e la foule, cette foule ignorante et effrayée l'accusait d'avoir ontracté avec Satan.
On disait qu'Albert le Grand lui avait demandé le ot des secrets de la nature; l'abbé Trithème, le mot du mystère humain; irgile, le don de l'harmonie des vers; Faust, la science universelle.
ouis Gauffredi de Marseille se donna au diable pour inspirer de l'amour ux femmes rien qu'en soufflant sur elles.
Palma Cayet, l'auteur de la Chronologie novennaire_, s'était également livré corps et âme, à ondition que l'esprit malin le rendrait toujours vainqueur dans ses isputes contre les ministres de la religion réformée et qu'il lui onférerait le don des langues.
Le contrat fut trouvé signé de son sang ans ses papiers après sa mort; et comme le diable, au moment de son écès, était venu chercher son corps et son âme, on fut obligé, pour romper ceux qui devaient le porter en terre, de mettre de grosses ierres dans son cercueil.
En 1778 même, à Paris, un laquais qui venait e perdre son argent au jeu se vendit dix écus pour avoir un enjeu ouveau; et vers le même temps, l'Anglais Richard Dugdale, qui voulait evenir le meilleur danseur du Lancashire, se vendit pour une leçon de anse.
La légende de Théophile, rêvée primitivement par Eutychien, et ransmise au moyen âge par Siméon le Métaphraste et Hroswita, l'abbesse e Gandersheim en Saxe, prouve que la croyance aux faits de cette nature emonte à une haute antiquité.
Satan, nous l'avons dit plus haut, remplissait exactement ses ngagements aussi longtemps que durait le contrat; mais à l'expiration e ce contrat, il ne manquait jamais de venir réclamer le prix de ses omplaisances, et alors il fallait les payer cher; il n'attendait pas oujours, pour s'indemniser de ses peines, que la fièvre ou la ieillesse emportât son débiteur dans l'autre monde, et pour jouir plus ite de cette âme qui s'était vendue et qu'il regardait comme son bien, omme un bien sur lequel il avait hypothèque, il la déliait souvent ui-même des liens de sa prison charnelle, en tordant le cou à l'homme ont il s'était fait pour quelques jours l'esclave obéissant, afin 'être son maître dans l'éternité.
# la pureté de l'émancipation
> Étude automatique sur la monstruosité
Le problème de l'afrique, c'est le développement de la sagesse.
La réalité de l'afrique, c'est d'apprendre de la compagnie de transports.
Les passagers sous-marins, puis les esprits.
Les tentacules peuvent enlacer les esprits.
Les incrédules sont les africains, dans les théâtres.
La france européenne vous appartient pas
souvenir de la fatigue du voyage
les passagers terrestres, éléphants et les chamanes.
Vous voulez le règlement pacifique de sa vengeance du 30 avril.
Fantastique animal endossa la responsabilité de ses mille chevaux-vapeur.
Le problème de l'afrique, c'est d'apprendre de formidables engins.
## Nicolas Sarkozy & Jules Vernes
## Discours de Dakar / 20000 Lieux sous les mers
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......@@ -4,7 +4,7 @@ from typing import List
import numpy as np
from keras import Sequential, Model
from keras.callbacks import Callback, History
from keras.layers import Embedding, LSTM, Dropout, Dense
from keras.layers import Embedding, LSTM, Dropout, Dense, Bidirectional
from keras.utils import to_categorical
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from keras_preprocessing.text import Tokenizer
......@@ -22,7 +22,9 @@ class LisSansTaMaman(object):
def __init__(self, nb_layers: int = 100,
dropout: float = 0.1, validation_split: float = 0.0,
tokenizer=PoemTokenizer(),
bidirectional: bool = False,
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self.bidirectional = bidirectional
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self.nb_layers = nb_layers
......@@ -41,7 +43,9 @@ class LisSansTaMaman(object):
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model = create_model(self.max_sequence_len, total_words,
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model.summary()
self.model = model
......@@ -60,10 +64,12 @@ class LisSansTaMaman(object):
def predict_seeds(self, nb_words=None, seeds: List[str] = None):
if seeds is None:
seeds = ["", "Je", "Tu", "Le", "La", "Les", "Un", "On", "Nous"]
seeds = ["", "Je", "Tu", "Le", "La", "Les", "Un", "On", "Nous", "L'", "Leur"]
return [self.predict(seed, nb_words) for seed in seeds]
def predict(self, seed="", nb_words=None):
if self.tokenizer.lower:
seed = seed.lower()
if nb_words is None:
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return generate_text(self.model, self.tokenizer, seed, nb_words, self.max_sequence_len)
......@@ -77,7 +83,8 @@ def generate_padded_sequences(input_sequences, total_words: int):
return predictors, label, max_sequence_len
def create_model(max_sequence_len: int, total_words: int, layers: int, dropout: float):
def create_model(max_sequence_len: int, total_words: int, layers: int, dropout: float,
bidirectional: bool = False):
print("Creating model across %i words for %i-long seqs (%i layers, %.2f dropout):" %
(total_words, max_sequence_len, layers, dropout))
input_len = max_sequence_len - 1
......@@ -86,9 +93,11 @@ def create_model(max_sequence_len: int, total_words: int, layers: int, dropout:
# Add Input Embedding Layer
model.add(Embedding(total_words, 10, input_length=input_len))
# Add Hidden Layer 1 - LSTM Layer
model.add(LSTM(layers))
# model.add(Bidirectional(LSTM(layers), input_shape=(max_sequence_len, total_words)))
if bidirectional:
model.add(Bidirectional(LSTM(layers), input_shape=(max_sequence_len, total_words)))
else:
# Add Hidden Layer 1 - LSTM Layer
model.add(LSTM(layers))
model.add(Dropout(dropout))
# Add Output Layer
......
......@@ -10,6 +10,7 @@ class PoemTokenizer(Tokenizer):
**kwargs) # TODO: keep newlines
def get_sequence_of_tokens(self, corpus):
corpus = self.preprocess(corpus)
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total_words = len(self.word_index) + 1
......@@ -30,6 +31,10 @@ class PoemTokenizer(Tokenizer):
def get_text(self, sequence):
return self.sequences_to_texts(sequence)
def preprocess(self, corpus):
# TODO: Preprocess lines
return corpus
if __name__ == '__main__':
kawa = load_texts("../")
......
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